Goodbye, winter's wind.

La première chose qu’elle ressentit en se réveillant, c’était à quel point sa bouche lui semblait pâteuse, desséchée. Ensuite seulement, elle commença à ressentir la douleur qui montait de son bras et de sa tête, lui arrachant quelques grimaces de douleur.
Aussi résistante qu’ait été sa resureccion, le contrecoup à la fin de sa libération avait le don de réduire les dommages...en amplifiant la douleur. Se retenant de hurler sous les morsures de ses nerfs, elle serra les dents, et crispa tout les muscles de son corps qui acceptaient encore de bouger.
Se faisant, une sensation bizarre caressa son flanc gauche. Un toucher étrange, doux et chaud à la fois, mais qui provoquait en elle le sentiment d’être transpercée au bras de centaines de petites aiguilles. Elle inspira profondément, ce qui lui arracha une autre grimace, et ouvrit les yeux. Enfin, l’œil qui n’était pas bandé avec la moitié de sa tête.

Le plafond au dessus d’elle n’était pas aussi haut que dans le reste de las noches, et bien qu’un peu usé, il demeurait en bon état. L’infirmerie.  Un bâtiment plutôt glauque, où il ne faisait pas bon aller. Souvent, les arrancars finissaient de régler leur compte ici, ou se défoulaient sur l’infirmière.

Dans un effort qui lui soutira un grognement, Kate parvint à tourner la tête pour voir l’état de son bras. Celui-ci n’avait pas l’air particulièrement déplorable, si on ignorait l’abondance de bandages suintants de sang coagulé et d’autres fluides vitaux. L’étrange sensation qu’elle ressentait provenait des cheveux de Yuki, qui, la tête posée contre elle, assise sur une chaise, s’était endormie là. Aux traits qui creusaient son visage, elle avait du s’assoupir d’épuisement, après avoir veillé un long moment. Aucune force au monde n’aurait pu la forcer à attendre ailleurs songea Kate.

Quand à celle qui avait empêché Llanto de venir jusqu’ici, elle devait elle même être plutôt redoutable. Toujours est il qu’elle devait avoir cédé aux assauts du primera, son reatsu se dirigeant par ici.

-Mmrh.

Elle ne voulait pas qu’il la voit dans cet état. Elle ne voulait pas de sa pitié, sa colère ou quoi que se soit d’autres. Mais paralysée par ses blessures, tout ce qu’elle pu faire fut tourner la tête pour ne pas le voir arriver.